Auguste, premier empereur romain
Statue Auguste de Prima Porta
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Cette magnifique statue, qui n'est rien d'autre qu'une œuvre de propagande, mérite vraiment d'être admirée, étudiée en chacun de ses détails même, tant elle est riche en symboles.
Peu après les treize années de guerres civiles qui eurent lieu entre -43 et -30, après l'assassinat de Jules César en -44, Auguste, né sous le nom d'Octave, devint en -27 le premier empereur romain, accumulant en son unique personne toutes les formes de pouvoir. Octave, désigné par Jules César dans son testament comme étant son fils adoptif, se faisant même appeler divi filius, soit fils d'un dieu, après la déification de Jules César par le Sénat, le 01er janvier -42.
Tout dans cette statue, qui consacre la double nature de l'empereur, terrestre et divine, illustre la centralisation totale des pouvoirs qu'était parvenu à accumuler Auguste.
Elle rappelle à chacun non seulement qu'Auguste est un brillant diplomate, le plus grand chef militaire et religieux, et est d'ascendance divine, mais également que Rome est lavée de la honte de sa défaite contre les Parthes, une trentaine d'années plus tôt. De plus, la continuité de l'Histoire de Rome, et donc sa puissance, est clairement symbolisée par la Louve nourricière qui est aux pieds de Tibère, celui-ci étant déjà l'héritier désigné d'Auguste qui l'avait adopté en l'an 4 de notre ère.
La merveille artistique qu'est la cuirasse¹ est, à elle seule, chargée de très nombreux messages :
Auguste est un brillant diplomate, un général victorieux qui a ramené la paix à Rome et dans tous ses territoires, avec l'appui des dieux qui entourent cet événement central qu'est la restitution des aigles romaines par les Parthes. Ainsi est symbolisée l'allégeance au pouvoir romain, allégeance soulignée également par les personnifications des deux nations vaincues qui encadrent la scène : d'une part la Gaule et, d'autre part, soit la Dalmatie, soit l'Espagne ; et également soulignée par la présence des deux sphinx qui, en plus de manifestement symboliser la conquête de l'Égypte sont une claire référence à Alexandre le Grand qui avait adopté le sphinx comme emblème. Le sphinx servit d'ailleurs de cachet à Auguste jusqu'à ce que celui-ci adoptât, pour cachet, l'effigie d'Alexandre le Grand.
Le personnage a une attitude autoritaire, sereine et dynamique. Ce dynamisme est mis en scène par le contrapposto, la position du personnage dont le poids de corps repose sur une seule jambe, et est fortement renforcé grâce au chiasme : le personnage a les pieds écartés avec la jambe gauche fléchie et en recul, à l'opposé de son bras droit levé et légèrement fléchi. Ce geste du bras droit levé, appelé adlocutio, représente l'imperator, le général victorieux, qui harangue ses troupes après la victoire. Ce geste de l'adlocutio affirme, à lui seul, qu'Auguste est un chef militaire et, qui plus est, un chef victorieux.
La main gauche d'Auguste tenait manifestement un objet, de section sans doute cylindrique. Cela pouvait être un sceptre ou, plus vraisemblablement, une lance ou les enseignes, peut-être même celles prises par les Parthes à Crassus lors de la bataille de Carrhes en -53, et qu'Auguste parvint à obtenir en retour lorsqu'il négocia, avec succès, la paix avec les Parthes.
Auguste porte un vêtement, appelé paludamentum : il s'agit du manteau, généralement de couleur pourpre, porté par les généraux sous la République romaine, puis par les empereurs. Il s'agit donc d'un symbole de la plus haute autorité militaire.
Au pied de la statue², Cupidon chevauchant un dauphin. Cupidon est une allusion à l’ascendance de Vénus que Jules César revendiqua dans l'éloge funèbre qu'il prononça en l'honneur de sa tante Julia. Auguste, fils adoptif de Jules César, étant donc, lui aussi, un descendant des dieux et l'incarnation suprême de l'autorité religieuse à Rome. Le dauphin, quant à lui, est une référence à la victoire décisive qu'Auguste remporta à la bataille navale d'Actium, en -31.
¹La statue cuirassée est une création romaine.
²Il est à noter que cette statue, l'Auguste de Prima Porta, aurait été sculptée en marbre blanc en l'an 14 de notre ère et est, en fait, une copie de l'originale, elle-même en bronze et réalisée en -20 av J.-C. Étant donné ces différences de matériaux, les centres de gravité des deux statues, la copie et l'originale, ne sont pas identiques et la statue en marbre requérait un appui supplémentaire à sa base afin d'assurer sa stabilité. C'est ainsi qu'apparurent Cupidon et son dauphin qui n'étaient pas intégrés à la statue originale.
Ce procédé, qui consiste à rajouter un support pour affermir la stabilité d'une statue, se retrouve ainsi fréquemment sur les statues en marbre.
*Toutes les informations présentées ici sont issues d'une étude de cette statue que nous avons personnellement réalisée en 2016.
Si nous offrons à nos lecteurs une présentation si détaillée - les amateurs d'histoire de l'art apprécieront - de cette magistrale œuvre de propagande, c'est en particulier afin d'insister, une fois de plus, sur le fait que le symbolisme n'est pas une théorie esthétique. Le symbolisme est une manière opérationnelle d'agir sur l'esprit humain. Aussi, afin de mieux comprendre le monde dans lequel vous vivez, il est important d'étudier les éléments symboliques qui vous entourent.
Autocratie
Sous couvert de restaurer la République et de maintenir les institutions existantes, Auguste mit en place le principat en accaparant progressivement les diverses sources du pouvoir et en les transformant : l'imperium, la puissance tribunitienne et le pontificat suprême. Cette prouesse, réalisée avec l'assentiment de toutes les couches de la population, fit d'Auguste un grand autocrate, un archétype même de ce type de détenteur du pouvoir absolu.
L'autocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une seule personne.
Une autocratie peut, bien sûr, se trouver au sein de toute entité où s'exerce le pouvoir ; c'est ainsi, par exemple, qu'un parti politique peut être techniquement une autocratie.
L'autocratie est une forme d'exercice du pouvoir qui peut s'avérer particulièrement efficace pour diriger un groupe, voire un État, en particulier en période de crise :
unification du groupe s'il accepte l'autocrate, centralisation de l'information, stabilité du pouvoir, continuité
stratégique de l'action, vision et efficacité collectives³ sont quelques exemples des avantages que peut offrir une autocratie. Une excellente illustration d'autocratie efficace, nécessaire même,
est l'unité militaire : quelle que soit sa taille, celle-ci ne peut être commandée, à un moment donné, que par un seul homme qui y jouera ainsi le rôle d'autocrate.
Nonobstant de tels avantages, l'autocratie présente de nombreux dangers qui risquent, tôt ou tard, de faire surface, et cela bien souvent dans la plus grande
violence.
³Il ne faut jamais perdre de vue que les droits, et l'existence même, individuels ne peuvent être garantis que dans le cadre d'une collectivité.
La viabilité de l'autocratie
La viabilité d'une autocratie, comme de tout mode de gouvernement, dépend, bien sûr du soutien qu'elle reçoit de sa propre population ainsi que de la puissance militaire et économique de l'État qu'elle dirige, mais elle est fortement conditionnée par la nature des régimes politiques des États qui l'entourent.
C'est ainsi, par exemple, que l'Égypte antique, civilisation dirigée de façon tout à fait autocratique, le pharaon étant un dieu et possédant absolument tout ce qui
existe en Égypte, a pu croître et s'épanouir pendant plus de trois millénaires car elle était entourée d'autres civilisations dirigées, elles aussi, de façon
autocratique.
En revanche, des régimes autocratiques tels que le Premier Empire napoléonien, ou l'Allemagne du IIIe Reich n'ont guère survécu longtemps. Le premier a duré, tout d'abord, un peu moins de 10 ans, et ensuite, dans un dernier sursaut, seulement 954 jours. Le second, quant à lui, ne s'est maintenu en place que 12 ans. Leur disparition à tous deux ne fut pas due à une crise interne mais au fait qu'ils furent annihilés dans le cadre de guerres qui les opposèrent à des coalitions hostiles et plus puissantes sur le plan militaire et économique.
Quoi qu'il en soit, l'efficacité d'un régime politique ne saurait se juger sur sa viabilité. Vouloir faire croire que tel régime politique, comme par exemple l'autocratie, la monarchie ou encore le communisme, ne « fonctionnerait » pas, au motif qu'il n'a pas duré assez longtemps ou qu'il n'existe plus tient du sophisme. Il faudrait tout d'abord définir le terme « fonctionner » car, en réalité, tout régime politique a, d'un certain point de vue, « fonctionné », au moins pour ceux qui en ont été les bénéficiaires tant qu'il a duré. C'est ainsi, par exemple, que l'Union européenne « fonctionne » parfaitement bien pour le plus grand profit d'une infime minorité composée de profiteurs qui constituent une caste oligarchique financière, médiatique et industrielle.
L'efficacité d'un régime politique doit se juger avant tout à ses valeurs intrinsèques et en comparant ses réalisations concrètes à celles qu'on en
attend, raisons pour lesquelles tout régime politique sera susceptible de « fonctionner » aux yeux des uns et non aux yeux des
autres.
Pyramide de Djéser à Saqqarah
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Quant à ceux qui persisteraient à vouloir démontrer que leur type de gouvernement serait supérieur à d'autres au motif spécieux que ces derniers n'auraient pas subsisté assez longtemps, nous leur rappellerons que le mode de gouvernement qui a duré le plus longtemps, et de très loin, dans l'histoire de l'humanité est précisément l'autocratie !
La Pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah, bâtie il y a quelque 2.600 ans, et qui est le plus ancien édifice connu qui soit construit en pierre et qui nous soit parvenu, est toujours présente pour en témoigner.
4La période désignée sous le nom des « Cent-Jours » a débuté le 20 mars 1815, jour d'arrivée de Napoléon Bonaparte aux Tuileries, et s'est terminée le 22 juin, date de son abdication au profit de son fils Napoléon II ; cette épisode couvre donc une durée réelle de 95 jours.
Dans la version la plus étendue des « Cent-Jours », la période comprise entre le débarquement de Napoléon Bonaparte à Vallauris dans le golfe Juan, le 01er mars 1815, et le retour de Louis XVIII à Paris, le 08 juillet 1815, compte 130 jours.
Les dangers de l'autocratie
L'autocratie présente de nombreuses faiblesses qui nuisent à son efficacité, à sa viabilité et, bien sûr, à sa capacité à réellement servir la population. En la matière, nous citerons par exemple, et sans aucune prétention d'exhaustivité :
• Le pouvoir transforme et corrompt celui qui l'exerce et qui sera ainsi soumis à la tentation de s'en servir à des fins personnelles plutôt que de servir sa population.
• L'autocrate ne devant, par définition, rendre de comptes à qui que ce soit5, est irresponsable. En effet, la responsabilité est le fait de devoir répondre de ses actes. Un pouvoir irresponsable ne tardera pas à basculer dans l’hybris, mouvement fautif de dépassement des limites, et s'attirera mécaniquement la némésis, mouvement inverse de rétractation vengeresse.
• Une expression concrète du point précédent peut être un mécontentement sans cesse croissant de la population, mécontentement entraînant une répression de plus en plus sévère, répression engendrant d'autant plus de mécontentement : cette escalade ne pouvant aboutir qu'à la rupture qui s'incarnera, la plupart du temps, dans la plus grande violence.
Némésis, par Alfred Rethel (1837)
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• Toute critique sincère et constructive peut être perçue comme une remise en question de l'idéologie dominante et donc comme une menace contre celle-ci. En se mettant ainsi à l'abri de la critique interne, l'autocrate perd, au fur et à mesure du temps, de plus en plus contact avec la réalité et devient de plus en plus susceptible de commettre des erreurs de jugement et de prendre des décisions néfastes. Ce phénomène est accentué par le fait que nul n'est un spécialiste compétent en tous les domaines, en particulier dans les sociétés modernes.
• Dans le même ordre d'idées, par crainte de s'attirer le courroux de leurs supérieurs, des subordonnés ont tendance à ne pas leur transmettre des informations précises et complètes, dès le moment où celles-ci entrent en contradiction avec l'idéologie dominante ou ses objectifs. L'autocrate se verra ainsi privé de précieuses informations, ce qui nuira à son pouvoir car le véritable pouvoir c'est l'information.
• De même, la promotion de fonctionnaires ou de subalternes sera accordée plus en fonction de l'allégeance à l'idéologie dominante qu'en fonction de la réelle compétence de l'individu. Ce phénomène entraînant une érosion de l'effacité de la fonction publique ou, pour le dire autrement, de tout ceux qui servent l'autocrate et qui lui permettent de rester en place. Et, bien sûr, une détérioration de la fonction publique nuira également au peuple.
• Par dogmatisme, un système autocratique peut s'installer dans une sorte de routine et perdre sa capacité à s'adapter à de nouvelles situations.
• Une idéologie forte, un dogme, influencent inévitablement la perception de la réalité, ce qui peut empêcher de percevoir ce qu'elle est au niveau factuel, ainsi que les besoins qui en découlent.
• Tout citoyen capable de réellement penser par lui-même et prêt à renoncer à ses privilèges personnels indûment acquis ou accordés aura tendance à rejeter le dogme dominant car, pour lui, une partie importante de son humanité, de son existence, réside justement dans sa capacité à penser par lui-même. Ce point est tellement essentiel que tout pouvoir en place, et en particulier une autocratie, livrera en priorité et sans cesse une guerre cognitive à ses propres sujets. C'est sans doute là, avec bien sûr la répresion physique des dissidents réels ou supposés, un des aspects les plus néfastes de l'autocratie : le fait de détruire ce qui fait de nous des humains.
• Finalement, quelles que seraient les qualités et l'efficacité d'une autocratie donnée, quel que serait le niveau d'éclairement d'un despote, se pose inéluctablement5 le problème de sa succession.
Auguste, qui fut un autocrate fort apprécié de l'ensemble de sa population, avait soigneusement préparé sa succession en désignant Tibère comme son successeur.
Ce projet fut mis à mal car celui-ci, après le décès d'Auguste, faillit presque, peut-être en raison de son tempérament personnel, renoncer à cette succession qu'il finit tout de même par accepter, en l'an 14. Tibère, lui aussi, prépara sa propre succession en désignant son fils Julius Cæsar Drusus comme son successeur, mais le fils trépassa avant le père et Tibère décéda, fort probablement assassiné, le mystère persiste et plusieurs hypothèses, qui ne s'excluent pas toujours mutuellement, coexistent encore aujourd'hui ; selon Tacite, il serait mort étouffé sur ordre de Macron ; selon Dion Cassius, Caligula serait l'auteur de ce geste.
Quoi qu'il en fût, Caligula succéda, en 37, à Tibère et devint le troisième empereur romain : Caligula dont la postérité retiendra la folie, même s'il faut rappeler que les historiens contemporains ont toutefois souligné que, d'une part, les diagnostics a posteriori n'avaient que peu de valeur, et que, d'autre part, nombre des accusations portées contre Caligula sont probablement sans réels fondements, étant donné que la majorité des sources qui nous informent au sujet de son règne sont issues d'une tradition sénatoriale qui lui était profondément hostile.
Caligula fut, lui aussi, assassiné, après un règne d'un peu moins de quatre
ans, et c'est Claude qui lui succéda, en 41 ; Claude que Tibère avait sciemment écarté de sa succession car considéré comme inapte au rôle de princeps en raison de
sa faiblesse physique et des troubles manifestes de sa santé mentale !
Claude fut, lui aussi assassiné, empoisonné par sa nièce Agrippine qu'il avait épousée et qui lui avait fait adopter Néron. Néron, à l'ambition démesurée, réputé fou, et dernier des cinq empereurs de la dynastie julio-claudienne, succédera, en 54, à Claude. Il mettra fin lui-même à ses jours, en 68, peu après avoir été dépossédé de son pouvoir.
À Rome, comme partout ailleurs, nombreux sont ceux qui veulent devenir calife à la place du calife : cela rend encore plus problématique la question de la succession de l'autocrate.
L'Occident en général, et la Belgique en particulier, étant soumis à un pouvoir oligarchique créocratique, ne vivent certes aucunement sous un régime autocratique. Nonobstant, nombre des
inconvénients de l'autocratie présentés ici sont bels et bien présents à l'heure actuelle dans nos pays, et notamment en Belgique.
5Sauf
dans le cas exceptionnel où l'autocratie a, de façon institutionnelle, une durée limitée dans le temps, comme ce fut le cas dans la République romaine.
La dictature sous la République romaine
En -501, soit au tout début de son existence, la République romaine, qui fut établie en -509 quand l'aristocratie patricienne romaine s'affranchit
de la domination étrusque en chassant le roi Tarquin le Superbe, créa, afin de gérer efficacement une menace militaire sérieuse, la possibilité de donner les pleins pouvoirs à un
magistrat exceptionnel : le dictateur. Plus tard dans l'histoire de la République romaine, un dictateur pourra également être nommé afin de résoudre une grave crise politique
interne.
Afin que le dictateur ne puisse se servir de ses pleins pouvoirs dans le but de se maintenir indéfiniment en place, l'exercice de la dictature ne peut excéder six mois. Cette durée correspondait à l'origine à la durée moyenne d'une campagne militaire. Arrivé au terme de son mandat, le dictateur a l'obligation légale d'abdiquer, même si la mission qui lui a été confiée n'est pas remplie.
Ce système fonctionna fort bien pendant quatre siècles et demi, jusqu'à ce que Jules César, après s'être fait nommé plusieurs fois dictateur, et ce chaque fois pour des durées de plus en plus longues, se fît nommer, le 14 février de l'an -44, dictateur à vie ! Au mépris de la tradition, de la loi et de toute prudence...
Un mois plus tard, aux ides de mars, soit le 15 mars, Jules César fut assassiné en pleine réunion du Sénat, victime d'une conspiration ourdie par des sénateurs,
ainsi que par d'autres personnalités majeures du monde politique.
La mort de César par Vincenzo Camuccini
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Conclusion
L'autocratie peut être un régime politique particulièrement efficace, mais potentiellement fort dangereux pour le peuple. Tout au plus pourrait-on la tolérer si elle était combinée avec d'autres formes du pouvoir, ce qui semble antinomique étant donné la nature même de l'autocratie.
Peut-être une collectivité pourrait-elle raisonnablement consentir à se soumettre, avec la plus grande prudence, à une autocratie, mais alors seulement afin
d'échapper à un péril majeur, et uniquement à titre provisoire pour un mandat clairement limité dans le temps, non renouvelable immédiatement, et au terme duquel le dictateur devra répondre,
devant le peuple, de tous ses actes commis et de toutes ses décisions prises au cours de la dictature, selon le modèle de la République romaine.
Ce texte s'intégre dans notre série d'articles constituant notre dossier Démocratie ; afin d'être complet, celui-ci se doit de présenter les diverses formes de gouvernements possibles.
L'existence de la démocratie requiert, entre autres, celle d'une constitution, la pratique du référendum sous toutes ses formes ainsi que la séparation des pouvoirs. Séparer les pouvoirs afin de permettre l'existence de la démocratie ? Certes... Encore faut-il identifier toutes les formes de pouvoir ! Cette question sera l'objet d'un prochain article.
Afin de ne plus subir le joug de ses oppresseurs, qui n'ont rien d'autocratique, le peuple belge n'aura d'autre choix que de prendre le pouvoir et de rendre à la Belgique sa souveraineté. L'Union européenne est une dictature, il est impossible de la réformer, la seule manière pour la Belgique de recouvrer sa souveraineté est qu'elle sorte de ce carcan qu'est l'Union européenne par la mise en œuvre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.
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