Article 2 du protocole sur les statuts du Système européen de banques centrales (SEBC) et de la Banque centrale européenne (BCE)
« Objectifs
Conformément à l'article 105, paragraphe 1, du traité, l'objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix. Sans préjudice de l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté, tels que définis à l'article 2 du traité. Le SEBC agit conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre, en favorisant une allocation efficace des ressources et en respectant les principes fixés à l'article 4 du traité. »
→ Le protocole sur les statuts du SEBC et de la BCE impose une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. C'est exactement la
définition du libéralisme : une
doctrine économique de la libre entreprise, selon laquelle l'État ne doit pas, par son intervention, gêner le libre jeu de la concurrence.
Les mots « libre » et « jeu » sont d'ignobles euphémismes ; quant au mot « concurrence », il a été tellement utilisé qu'il est entré dans le vocabulaire normal de tout individu formaté au dogme du libéralisme et semble, par cela seul, comme allant de soi. Cependant :
• La « liberté » doit avoir des limites et celles-ci sont fixées par l'État. Sans limite, la liberté ne signifie que la loi du plus fort et celle-ci s'exercera dans la plus grande violence. Mettez cent poules et quelques renards dans un espace clos et criez « Liberté ! » : le carnage ne se fera pas attendre !
À ce sujet, le TAFTA (Transatlantic Free Trade Area ou Transatlantic Free Trade Agreement - en français : traité de libre-échange transatlantique), également connu sous le nom de TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership - en français : le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement) que les États-Unis d'Amérique essayent d'imposer à la Belgique, via l'Union européenne qui est bien en peine de défendre le moindre de ses membres, fait peser une immense menace sur chaque citoyen belge, ainsi que sur chaque ressortissant de tout pays qui serait inclus dans cet accord ! En effet, cet accord prévoit la mise en coupe réglée de chaque pays qui le signerait.
• Cela n'a rien d'un « jeu », bien au contraire ! Les déséquilibres économiques croissant de façon dramatique, tout cela finira dans les plus grands troubles sociaux, voire dans la guerre, à moins d'un changement de paradigme qui permettra de mettre en place une société plus juste et moins violente.
• Quant à la « concurrence », pourquoi devrait-elle être le mode de fonctionnement dominant ? Tout simplement parce que c'est ce qui sert le mieux les intérêts de l'oligarchie : tandis que le peuple, et les peuples, s'entre-déchirent dans leurs petites, mais mortelles, luttes concurrentielles, l'oligarchie profite tranquillement de leur labeur. Diviser pour régner : cette méthode qui a fait ses preuves est, plus que jamais, d'actualité : celui qui affronte son concurrent pensera bien moins à s'opposer à son oppresseur.
Et si, au lieu de se laisser positionner, comme des pantins, en concurrence les uns contre les autres, les humains adoptaient un mode de comportement, y compris sur le plan économique, basé sur la coopération ?
Le libéralisme vise
ultimement, dans sa définition même, à la destruction des États, ceux-ci étant le seul rempart possible qui peut protéger l'individu de la toute-puissance de l'entreprise libérale.
C'est exactement ce qui se passe maintenant : l'Union européenne est un outil de destruction des États.
Poussé à son extrême, le libéralisme devient ultralibéralisme. Celui-ci, tout en visant à privatiser les gains et à socialiser les coûts et les pertes, est de façon ultime un instrument du mondialisme.
Démocratie ?
Que les théories du libéralisme en séduisent certains est dans l'ordre des choses, mais là où cela devient inacceptable, c'est quand un tel modèle économique est gravé dans le marbre par le règlement interne d'une structure antidémocratique qui impose sa loi et qui n'a aucun compte à rendre au peuple.
L'organisation économique d'une société ne peut être laissée à la merci d'un organisme qui n'œuvre que pour ses propres intérêts et qui, de surcroît, agit
contre les intérêts du peuple !
Cet état de fait, parmi de nombreux autres éléments, démontre que nous ne vivons aucunement en démocratie.
Conclusion
La conclusion à en tirer est on ne peut plus simple : il faut sortir de la zone euro.
Sortir de la zone euro est très simple : il suffit de sortir de l'Union européenne par la mise en œuvre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne qui prévoit qu'un pays peut déclarer unilatéralement sa sortie de l'Union européenne. De plus, un pays membre de la zone euro pourrait tout simplement décider de recommencer à émettre sa monnaie nationale ; cette mesure pouvant être introduite en douceur en se contentant d'émettre une monnaie complémentaire qui n'aurait pas, dans un premier temps du moins, un plein pouvoir libératoire. Sortir de l'euro est donc particulièrement simple : il suffit de le décider.
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Mike Werbrouck
Président fondateur du MIB
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